En Turquie, le décompte macabre se poursuit. Déjà vingt-cinq personnes qui participaient au mouvement de grève de la faim, entamé depuis novembre par plusieurs centaines de prisonniers politiques et leur entourage, sont décédées. Et beaucoup d'autres sont dans un état critique.

Par cette grève, ils entendent protester contre la volonté du gouvernement de transférer les prisonniers politiques vers des cellules d'isolement, dites prisons de type F. A la différence des dortoirs où les militants pouvaient entretenir une certaine solidarité, ces nouvelles cellules dispersent et isolent les prisonniers, les exposant plus facilement aux pressions et aux coups de leurs geôliers.

Quant au gouvernement turc, après avoir tenté de briser ce mouvement par la force en faisant intervenir violemment la gendarmerie dans une vingtaine de pénitenciers en décembre dernier, intervention qui fit dix-neuf morts et des dizaines de blessés, il mise désormais sur le pourrissement du mouvement. D'autant que si les prisonniers politiques bénéficent de sympathies au sein de la population, cette dernière est d'abord préoccupée par les ravages que cause dans ses rangs la grave crise économique que traverse le pays.

- Pour exprimer notre solidarité avec les prisonniers politiques turcs et kurdes

- Pour réclamer la fin de la mise en place des cellules d'isolement,