Il y a quelques semaines, les salariés d'Atlancim, fournisseur de pièces pour l'automobile, ont débrayé lors de la venue de leur patron. Ce dernier, président du groupe Duarte, leur avait pourtant promis à cette occasion que tout allait bien. Mensonge!

Une semaine plus tard, les salariés apprennent que le groupe veut fermer le site de Carquefou, où il y a environ quatre-vingts personnes. La seule proposition faite: ils devront se rendre sur le site de Clisson, à plus de 50 kilomètres de leur actuel lieu de travail.

La famille Duarte est classée 143e grosse fortune de France. Elle a racheté, il y a quatre ans, Atlancim pour 6,1 millions d'euros et, à l'heure actuelle, le total des prélèvements du groupe sur l'entreprise s'élève à 10,8 millions d'euros. Autant dire que les salariés ont largement contribué à ce bénéfice. Et maintenant, ceux-là coûteraient trop cher!

Ce ne sont évidemment pas les salariés de Carquefou et de Clisson qui coûtent, ce sont les bénéfices que le groupe ramasse et qui plombent les comptes.

Une série de débrayages ont été largement suivis. Une manifestation dans les rues de Nantes a regroupé deux cents personnes. Les travailleurs ont pu y faire savoir plus largement ce qui se trame dans les entreprises de la périphérie nantaise en entonnant le slogan: "Duarte, menteur, voleur".