Climat : La catastrophe annoncée09/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Climat : La catastrophe annoncée

Les scientifiques ne s'accordent pas tous sur l'ampleur du réchauffement prévisible d'ici à 2100 (de 1,5 à 6 degrés), ni sur les conséquences qu'il pourrait avoir sur l'élévation du niveau des océans (de 10 à 90 cm) ou sur l'accroissement de la sécheresse en Afrique par exemple. Mais ils soulignent que les gaz à effet de serre s'accumulent effectivement dans l'atmosphère, où ils peuvent avoir une durée de vie très longue -cent ans pour le gaz carbonique par exemple-, et qu'il est urgent de prendre des mesures. On ne sait peut-être pas quelle concentration maximale en gaz il ne faut pas dépasser, comme le rappelle J.M. Jancovici dans un article sur le réchauffement climatique, mais si on voulait simplement que cette concentration cesse d'augmenter, un pays comme la France devrait diviser par quatre ses émissions de gaz carbonique. Les États-Unis devraient faire un effort beaucoup plus grand puisque, à eux seuls, ils représentent 25% des émissions planétaires. On est loin de l'objectif du protocole de Kyoto!

Quels que soient les chiffres annoncés par les uns ou les autres, il est sûr que la pollution est déjà quotidiennement un problème de santé publique: en 2000, un rapport médical suite à une enquête menée en Autriche, en Suisse et en France, évaluait à 40000 par an le nombre de décès dus à la pollution de l'air dans l'ensemble de ces trois pays.

Il est sûr également qu'en comparaison des profits à faire, la vie des peuples n'a aucun poids pour ceux qui nous dirigent; la tragédie de Bhopal, les morts de l'amiante en France ou ceux des sites industriels des pays "en voie de développement" sont là pour nous le rappeler.

Alors, même si tout n'est pas prévisible et ne peut pas l'être, ce qui est absolument certain, c'est que le système capitaliste a prouvé de quels ravages il était capable. Ceux qui n'ont jamais maîtrisé les conséquences économiques et sociales de leur système sont les plus mal placés pour en prévoir à long terme les dégâts écologiques et encore moins pour y remédier.

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