Schneider Electric (Grenoble) : Fin de la grève à l'Informatique09/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1897.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Schneider Electric (Grenoble) : Fin de la grève à l'Informatique

La grève des salariés de l'informatique de Schneider Electric à Grenoble (400 salariés) a pris finmercredi 1er décembre.

La lutte contre l'externalisation de ce secteur avait commencé à l'initiative de l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-UNSA, il y a dix-huit mois. Elle avait pris diverses formes: pétitions, réunions, manifestations, avant la dernière grève avec occupation, qui a duré deux semaines. Cette grève a commencé quand le nom du repreneur, la société de service Cap Gemini, et le montant de la transaction, 1,6 milliard d'euros, ont été annoncés. Les personnels étaient inquiets pour leur avenir (pas de garanties d'emploi) et le maintien de leurs conditions de travail (horaires, proximité, primes et acquis divers).

La direction s'est montrée intransigeante, ne voulant pas créer de précédent, car d'autres secteurs du groupe sont dans sa ligne de mire. Lors des séances de négociation à Aix-les-Bains puis Lyon -toujours à bonne distance des grévistes- elle ne lâchait que quelques miettes. C'était pourtant assez pour la CFDT, syndicat le plus influent dans cette entreprise, qui selon ses dires "ne voulait pas continuer pour une virgule [...] et prendre le risque de tout perdre".

Malgré la propagande défaitiste de ce syndicat, un vote des grévistes, à bulletins secrets, donnait une majorité en faveur de la continuation de la grève et de l'occupation. La CFDT demandait un second vote, accepté par les autres organisations "pour ne pas briser l'unité syndicale". Comme ce vote s'avérait encore positif, la CFDT s'est finalement retirée du mouvement. Cet abandon et l'intransigeance de la direction ont mis un terme à celui-ci. Le mouvement a donc cessé avant le rassemblement de tous les salariés Schneider, envisagé pour le jour suivant.

Les grévistes ont distribué dans tous les secteurs un tract dénonçant "le coup de hache dans le dos de la CFDT". La reprise du travail s'est donc faite avec une certaine amertume, notamment chez les sympathisants CFDT, très déçus. Les grévistes ont tout de même obtenu, selon l'ancienneté, une prime de 3 à 8 mois de salaires, de 1 à 2 ans de garantie d'emploi chez le repreneur, ce qui n'est pas rien dans la période actuelle. Ils ont également appris à se connaître et appris que, s'ils avaient un patron comme ennemi face à eux, ils avaient aussi de faux amis.

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