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- Lutte ouvrière n°2139
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Dans les entreprises
GSK - Évreux (Eure) : Toute honte bue
Après avoir programmé et annoncé, d'ici 2012, 798 suppressions d'emplois sur les 1 800 que compte l'usine d'Evreux, la direction de GlaxoSmithKline, seconde firme pharmaceutique mondiale grâce à environ 100 000 salariés, semble prise de remords.
Plus exactement, elle regretterait de manquer les profits associés à une grosse commande de 18 millions de traitements antiviraux contre la grippe A, destinés surtout à l'exportation.
Sans vergogne, la direction a donc proposé à des salariés licenciés de voir leur contrat prolongé de trois à neuf mois, afin de faire face à cette activité qui ne serait que »ponctuelle », selon le directeur de la communication.
Après le large mouvement de grève de février dernier contre le plan de suppression de 6 000 emplois dans le monde dont 848 en France, les salariés avaient obtenu, en tout et pour tout, 6 500 euros brut sous la forme d'une « prime de performance », tandis que le PDG du groupe s'octroyait, au 1er avril, une augmentation de salaire de 18 %.
À présent, confortablement assise sur ses 5 milliards de bénéfices de l'année 2008, la direction du groupe se permet d'ajouter, au cynisme de sa politique de suppressions d'emplois, la provocation - le rappel de 160 travailleurs licenciés... le temps de répondre à une commande.
La direction ayant dû recruter 70 intérimaires jusqu'en septembre ou octobre, il semblerait que sa proposition ait été traitée par le mépris par un certain nombre de travailleurs.