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Dans les entreprises
La Poste : Non à la privatisation !
Sachant l'impopularité du projet de privatisation de La Poste, le gouvernement, par la voix du nouveau secrétaire d'État à l'Industrie Christian Estrosi, a attendu le dernier conseil des ministres à la veille des vacances pour présenter le projet de loi sur le changement de statut qui ouvre la voie à la privatisation.
En 2008, devant le tollé et les réactions du personnel et avec le démarrage de la crise, le gouvernement avait remisé provisoirement son précédent projet, Sarkozy promettant alors que le changement de statut, c'est-à-dire l'ouverture du capital de l'entreprise, ne donnerait pas lieu à l'entrée de capital privé. Le gouvernement reste sur cette affirmation mais chacun sait que l'ouverture du capital a toujours été dans le passé, en particulier sous la gauche avec Jospin, le premier pas vers la privatisation. Cela fut le cas à Air France et France Telecom en particulier.
Il y a des années que La Poste ressemble de moins en moins à un service public avec notamment la fermeture de milliers de bureaux de poste, des dizaines de milliers de suppressions d'emplois, la dégradation des services rendus pour des millions d'usagers avec la création de filiales fonctionnant comme dans le privé, comme Chronopost ou pour l'envoi des colis, et enfin la création de la Banque postale et le démantèlement des services financiers.
Mais les 300 000 postiers comme l'ensemble de la population peuvent s'attendre encore à pire avec la privatisation de tout ou partie de La Poste que ce projet de changement de statut veut permettre. Quelles que soient les manoeuvres du gouvernement aujourd'hui, c'est à la rentrée que cela pourra être tranché. Les postiers, par leur nombre et avec le soutien de la population, ont la force et les moyens de mettre en échec ce projet et toutes les attaques sur l'emploi, les conditions de travail et la qualité du service rendu, en cours ou programmées pour l'avenir.