Dans leur volonté de toujours poursuivre leurs attaques contre les fonctionnaires qu'ils jugent trop nombreux et trop payés, le gouvernement et ses soutiens disent s'émouvoir de la hauteur des dépenses publiques. Derniers montrés du doigt : les pompiers professionnels.

Toujours prompt à dénoncer les prétendus privilèges... des autres, Charles-Amédée De Courson, député de la Marne de l'ancienne UDF et aujourd'hui reconverti au sarkozysme, est parti en croisade. Selon lui, les pompiers ne travailleraient pas assez et seraient trop payés. C'est ce qu'inspirent à ce député les cent gardes par an de 24 heures consécutives pendant lesquelles chaque pompier peut être amené à risquer sa vie. Quant aux salaires, ils auraient progressé deux fois plus vite que dans le reste de la Fonction publique territoriale, se désole le député. Pourtant, deux fois presque rien, ça ne fait toujours pas grand-chose.

Ces propos se sont répandus comme une traînée de poudre parmi les pompiers. Ceux de Reims, qui supportent déjà le sieur De Courson en tant que président du Service départemental d'incendie et de secours, ont voulu montrer leur indignation. Ils se sont affichés « en grève » et sont allés au centre-ville solliciter le soutien de la population mardi 21, mercredi 22 et jeudi 23 juillet. Comme il se doit, les marques de soutien étaient nombreuses.