À peine relaxé dans l’affaire Bettencourt où il était poursuivi pour abus de faiblesse et trafic d’influence, Éric Woerth est accueilli à bras ouverts par Sarkozy qui lui réserve une place de choix dans son parti Les Républicains. Il sera chargé d’élaborer le programme économique de la droite pour l’élection présidentielle de 2017.

Pour cela il a sorti le 3 juin un livre intitulé Quelle politique économique pour redresser la France, dont il a livré la teneur sur France Inter le 14 juin. En fait de redressement, Woerth entend surtout enfoncer plus les travailleurs. Temps de travail ? « Il faut travailler plus », dit-il. Retraites ? « On ne peut pas prendre sa retraite aussi tôt. » Loi Macron ? « Il ne la votera pas car ce n’est pas une réponse ». Sa réponse est « laissons faire les entreprises », c’est-à-dire bien sûr les patrons. Enfin quand on demande à Woerth ce qu’il pense de la situation en Grèce, il dénonce « l’attitude irresponsable du gouvernement grec » et dit que « ces partis-là – Syriza – c’est la pire des choses ».

Du PS aux Républicains en passant par le FN, les personnes changent mais le programme est le même : encore plus de sacrifices pour les travailleurs et toujours plus de cadeaux pour le patronat. Woerth qui rêve de se retrouver en 2017 à Bercy, au ministère de l’Économie, tient à y avoir sa place.