PSA – Mulhouse : mensonges de série06/09/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/09/p13_Attaques_conditions_de_W_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C127%2C1754%2C1113_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Mulhouse : mensonges de série

Illustration - mensonges de série

La direction de l’usine PSA de Mulhouse veut mettre en place une équipe supplémentaire de production de type VSD (vendredi-samedi-dimanche), à partir de février prochain. Il n’en fallait pas plus pour lire dans la presse que PSA allait embaucher 800 personnes à Mulhouse.

Mais, en guise d’embauches, cela va se traduire par le recours à des intérimaires qui vont composer la grande majorité de cette nouvelle équipe, prévue pour le moment pour six mois. Les embauches en CDI, elles, sont bloquées pour les ouvriers depuis plusieurs années. Et, si PSA recrute temporairement pour produire des voitures le week-end, cela n’occulte pas le fait que 75 emplois en CDI sont supprimés en moyenne chaque mois, depuis quatre ans.

Quant au fait que ce VSD serait une bonne nouvelle pour l’usine, car cela serait synonyme d’augmentation des volumes de véhicules produits, c’est un mensonge de plus. En effet, c’est également l’an prochain que l’usine va passer en monoflux : alors qu’elle fonctionnait depuis des décennies avec deux lignes de montage, l’une des deux va être arrêtée définitivement. Et, pour produire autant, celle qui reste va être saturée, fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec deux équipes de doublage, une de nuit et une de week-end. La cadence est également revue à la hausse depuis quelques mois sur cette ligne, avec une production de 63 voitures par heure.

En supprimant une ligne de montage, en diminuant les effectifs et en accélérant le rythme de travail, la direction coupe une jambe aux travailleurs et voudrait les faire courir plus vite avec celle qui reste. Il n’y a vraiment pas de quoi s’en réjouir !

Partager