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Enseignement - Toulouse : La grève s'étend
En Haute-Garonne, le mouvement de grève dans l'Éducation nationale a commencé le jeudi 9 mars par la décision des instituteurs des écoles du quartier du Mirail à Toulouse de se mettre en grève reconductible pour exiger la création de 1000 postes dans le département.
Depuis, le mouvement a fait tache d'huile, et tous les jours il a reçu le renfort de nouveaux grévistes. Sur Toulouse, c'est le comité de grève des instituteurs qui organise les choses : tour des écoles, rassemblements devant l'inspection académique, déploiement d'une énorme banderole sur la place du Capitole réclamant en lettres géantes " 1000 postes ", etc.
La journée de grève générale et la manifestation du jeudi 16 mars ont été un succès, rappelant quelque peu les manifestations de décembre 1995 : le cortège des personnels de l'Education nationale était rejoint par celui des postiers toulousains, en grève depuis le 9 mars, et par les employés des impôts qui n'étaient pas à la manifestation parisienne. Au sortir de cette manifestation, la coordination des lycées professionnels en lutte réunissait 18 établissements.
Lundi 20 mars, Jospin était à Toulouse pour signer le contrat de plan Etat-Région. Il a été accueilli par des milliers de manifestants : postiers, personnels de l'Education nationale, employés des impôts, et aussi des travailleurs de la Thomson en bagarre contre les suppressions d'emplois. Chez les instituteurs, des assemblées générales de secteurs dans les communes voisines de Toulouse se sont tenues. A Toulouse l'assemblée générale des grévistes appelée par le comité de grève réunit 220 personnes. Elle a décidé d'appeler à la grève jusqu'au vendredi 24 mars et a mandaté deux délégués auprès de l'intersyndicale 1er degré, qui a aussi lancé le même appel.
Le mardi 21 mars, l'AG centrale des instituteurs en grève a décidé de préparer la manifestation à Paris du 24 mars : continuer l'agitation sur la ville, et aussi rallier encore plus d'instituteurs au mouvement pour faire en sorte que le 24 mars soit une réédition du 16, mais en plus fort et à Paris. Il est question aussi d'une manifestation régionale à Toulouse le samedi 25 mars, pour associer au mouvement les parents d'élèves, mais aussi tous les travailleurs victimes de la politique actuelle.