Grève aux restaurants du musée du Louvre21/04/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/04/une-1658.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Grève aux restaurants du musée du Louvre

Aux restaurants du musée du Louvre (groupe Elior), cela faisait treize jours le lundi 17 avril que nous étions en grève pour les salaires et les conditions de travail (voir LO n°1657).

Les salaires, insuffisants, varient d'une saison à l'autre, pour ceux qui sont au pourcentage. Quant aux conditions de travail, il faudrait avoir six bras pour s'en sortir. Avant l'ouverture du musée de 8h à 10h, il faut tout préparer, sandwiches et boissons. Les postes de travail sont mal agencés, aussi , aux hot-dogs par exemple, on ne compte plus les brûlures. Quand il y a un stock d'un produit, les chefs d'unité font le forcing pour qu'on en place à tout prix. Les absences, mêmes programmées, ne sont pas remplacées : si ce jour-là il pleut et que les touristes sont nombreux, on est débordés. Dans ces conditions, dès le deuxième jour, bien des nouveaux embauchés parlent de partir.

Notre mouvement est vu avec sympathie. Une partie de nos collègues de la cantine du personnel du musée, assurée elle aussi par le groupe Elior, nous ont rejoints dans la grève. Personnel de ménage, agents du musée et touristes signent notre pétition et versent à la collecte. En revanche, quand nous avons occupé symboliquement le restaurant haut de gamme , nous n'avons récolté que mépris de la part de cette clientèle huppée.

La direction ne veut rien savoir et fait traîner les négociations. Cette attitude renforce notre unité et notre détermination. Nous ne manquons pas d'idées pour élargir le mouvement et la solidarité autour de nous. Il faudra bien que le patron cède.

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