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France Télécom : De plus en plus loin du service public !
Depuis le 1er juillet, France Télécom a mis en place un " abonnement social ". Accessible aux RMIstes, à ceux qui perçoivent une Allocation adulte handicapé et l'Allocation de solidarité spécifique, cet abonnement consiste en une réduction de... 33 francs sur un abonnement de 144 francs, le prix des communications restant inchangé. Un effort donc pas vraiment démesuré de France Télécom qui sait proposer d'autres réductions à ses grosses entreprises clientes. D'autant plus que cela faisait plusieurs mois que France Télécom rechignait à mettre en place un tel abonnement, qui a été recommandé par une directive européenne et inscrit dans la loi française.
Pour prendre la mesure réelle de cette réduction, il suffit de rappeler que début 1996, l'abonnement téléphonique coûtait 93 francs. C'est-à-dire qu'un titulaire d'un abonnement social paye aujourd'hui près de 20 % de plus que le prix d'un abonnement il y a quatre ans, une hausse bien supérieure à l'inflation.
Mais la direction de France Télécom qui ne perd pas le nord, a fait plus fort : elle a décidé que cette légère ristourne accordée aux plus démunis devait être compensée. C'est que le combat pour maintenir ses profits, et ce, au détriment des fonctions qui relevaient - si peu - de sa mission de service public, ne connaît pas de trêve. Elle s'est donc attaquée à la réduction dite " de faible consommation " qui sera supprimée à compter du 1er septembre : cette réduction qui s'appliquait automatiquement sur les lignes depuis lesquelles très peu de coups de fil étaient passés pouvait atteindre 90 francs. Ce sont notamment les familles modestes qui se servaient de leur téléphone presque exclusivement pour recevoir des appels qui seront les premières touchées. Car qu'ils remplissent ou pas les critères de l'abonnement social, leur facture va augmenter.