Après 36 jours de grève, les guichetiers de Paris 14 ont repris le travail mercredi 20 décembre. Si toutes les revendications n'ont pas été obtenues, la direction a dû reculer sur celles que les grévistes avaient le plus à coeur.

Les huit positions de travail du guichet (quatre par brigade) sont maintenues alors que la direction voulait en supprimer une.

Les «retours» (allongement d'une journée de travail), que la direction voulait imposer à raison de deux par mois, sont fortement amoindris : de deux retours de 4 h 10 par mois, la direction est passée à deux retours de 2 h 40 par mois, puis un retour de 2 h 40 toutes les trois semaines et aujourd'hui, à la fin de la grève, à un seul retour de deux heures par mois, qui plus est au choix de chacun, matin ou après-midi et sans jour imposé.

Sur les trois mutations d'office prévues, la direction a «résolu» le problème à sa manière, en trouvant deux «volontaires» et une mutée d'office parmi les non-grévistes, retirant de la liste des mutations d'office une collègue gréviste.

Face à une direction intransigeante, les grévistes sont conscients d'avoir marqué des points pour aujourd'hui et pour l'avenir : la direction s'y reprendra à deux fois avant de nous chercher des poux !

La grève a été dure sur le plan financier : 24 jours de paie retenus sur les 36 jours de grève, à raison de trois jours par mois pendant huit mois. Mais les reculs de la direction, la solidarité et les liens qui se sont noués entre grévistes pendant ces cinq semaines de grève comptent plus que les retenues sur la paie. Comme comptent le soutien et la solidarité financière (près de 3 000 F par gréviste) que des centaines de postiers nous ont apportés pendant notre grève.