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Dans les entreprises
Téléphone : Une "saine" concurrence pour plumer les petits usagers
On allait voir ce qu'on allait voir! Avec la fin du monopole de France Télécom, l'ouverture du marché à la concurrence, le prix des communications téléphoniques allait chuter. Les communiqués des opérateurs se succèdent pour annoncer des baisses, qualifiées parfois d'"historiques".
La réalité est moins évidente, du moins pour les usagers, et plus particulièrement pour ceux qui utilisent peu leur téléphone et surtout pour des communications locales. Pour eux, les baisses prennent même plutôt des allures d'augmentation.
Le tour de passe-passe qui consiste à baisser le prix d'un type de communication, tout en relevant le prix de l'abonnement est déjà une vieille histoire. Ainsi, entre 1996 et octobre 2000, celui de France Télécom est passé de 51 F à 83 F, enregistrant près de 63 % de hausse.
Mais les opérateurs savent utiliser bien d'autres astuces. L'une d'entre elles consiste à réduire le "crédit temps" de la première unité. Ainsi à France Télécom, en heures pleines, les trois premières minutes étaient jusqu'il y a peu facturées 0,74 F ; depuis la dernière "baisse" des tarifs, l'usager se voit facturer la communication de base à 0,60 F mais il n'a plus qu'une minute de "crédit temps". Résultat concret : le coût d'une conversation de 7 minutes se trouve majorée de 6 centimes et celui d'un petit coup de fil de trois minutes grimpe de 40 %, passant de 0,74 F à 1,04 F.
Dans ces manipulations, les concurrents de France Télécom ne sont pas en reste puisque la filiale de Vivendi, Cégétel, a elle aussi ramené son "crédit temps" de 1 minute à 30 secondes et le 9 Télécom, de 1 minute à 20 secondes.
Ah, que les lois du marché sont bien faites : face, tu gagnes, pile, je perds!