Au bureau de poste central du huitième arrondissement de Paris, depuis la fin du mois de septembre, la direction fait appel tous les jours et même le dimanche à plusieurs dizaines de facteurs qu'elle emploie en heures supplémentaires pour trier du courrier en retard.

Au début, il s'agissait, prétendait-elle, d'un surcroît de travail provisoire... qui dure maintenant depuis plusieurs mois.

Début janvier, la direction a même pris contact avec une société d'intérim et a embauché une quinzaine d'intérimaires pour une mission de trois semaines... Pour l'instant, c'est toujours pour trier ce fameux courrier qui finit par être stocké à cause du manque chronique d'effectifs.

Il faut dire qu'il y a une explication à tout cela. Il y a un peu plus d'un an, à l'occasion du passage aux 35 heures, la direction a supprimé une trentaine d'emplois, c'est-à-dire 10 % des facteurs, pendant que le trafic postal passait, certains mois, de 500 000 à plus de 600 000 lettres par jour pour le huitième arrondissement... Cela s'est soldé par des dizaines de mutations non remplacées...

Et c'est autant de difficultés supplémentaires pour trier le courrier et faire les tournées tous les jours.