Bosch (Beauvais - Oise) : Ils ne perdent rien pour attendre13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bosch (Beauvais - Oise) : Ils ne perdent rien pour attendre

A la suite de la journée " usine morte " du mardi 20 mars à l'usine de Beauvais, au cours de laquelle aucune production n'était sortie, la direction générale de Bosch Systèmes de Freinage Europe avait retardé sa décision d'annoncer plusieurs centaines de licenciements et avait décidé de venir à Beauvais, vendredi 6 avril, pour tenter de justifier sa politique.

Lors de cette entrevue avec les syndicats, les représentants de Bosch ont maintenu leur intention de faire 70 millions de francs d'économies supplémentaires, s'ajoutant aux gains de productivité escomptés d'ici 2003, en délocalisant une partie de la production de l'usine de Beauvais, en partie à Moulins et en Espagne, mais surtout en Pologne et en Turquie, et en supprimant du coup de 290 à 390 postes.

Lors de la première annonce de restructuration du secteur freinage, Bosch avait fait planer le doute sur l'avenir de plusieurs usines en France, dont principalement celles de Beauvais et d'Angers. Aujourd'hui il semble que, d'après la direction générale, l'usine de Beauvais serait la plus touchée. Celle-ci est en effet, tout comme l'usine d'Angers, accusée par la direction de pertes importantes.

Comme si les travailleurs en étaient responsables ! Et qui peut vérifier ce que Bosch déclare ? Quels sont les comptes de la société, les bénéfices réels, à qui ont-ils été distribués ? En attendant, la direction joue avec l'ensemble des travailleurs, faisant peser l'inquiétude un coup sur telle usine, un coup sur une autre. Et au bout du compte elle cherche à nous diviser.

La visite des pontes à Beauvais, venus pour tenter de légitimer leur volonté de restructuration, n'a en tout cas fait qu'exacerber l'envie des travailleurs de l'usine de donner du fil à retordre à Bosch.

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