- Accueil
- Lutte ouvrière n°1709
- Conseil régional d'Ile-de-France : Le gel très tempéré des subventions pour danone
Leur société
Conseil régional d'Ile-de-France : Le gel très tempéré des subventions pour danone
Lors de la dernière séance plénière du Conseil régional d'Ile-de-France, jeudi 5 avril, la question des subventions à Danone est revenue à l'ordre du jour des questions d'actualité.
Il est bon de rappeler qu'au moment même où le voile sur les intentions de Danone de vouloir fermer ses usines de biscuiterie commençait à être levé, l'assemblée régionale avait voté comme un seul homme une subvention de 10 millions de francs, apportant ainsi sa contribution à une enveloppe totale de 33 millions provenant des collectivités locales (conseil général, etc.) dans le cadre de la construction d'un centre de recherche mondial dédié à Danone, sur le plateau de Saclay. À l'époque, les trois élus de Lutte Ouvrière furent les seuls à s'y opposer.
Cette fois, et la présence des médias aidant, la majorité des groupes y sont allés de leurs protestations et de leurs larmes de crocodiles pour jouer les vertus outragées par rapport aux décisions de Franck Riboud. N'ayant pas le droit à la parole dans ce genre de débat, les élus Lutte Ouvrière ont profité d'un autre dossier pour intervenir contre les licenciements.
Du RPR au PS, en passant par les Verts, tout le monde aujourd'hui déplore ces licenciements ou se dit surpris ou floué. Le groupe PCF a réclamé un moratoire sur les licenciements et incité au boycott des produits de la marque. Le MNR et le FN subitement muets ne se sont pas prononcés ; le représentant de l'UDF a par contre objecté, prétextant des problèmes de procédure, qu'il n'était pas du pouvoir du président socialiste du Conseil régional Jean-Paul Huchon de remettre en cause les subventions votées car il s'agissait d'une décision prise par la Commission permanente.
Jean-Paul Huchon a alors bien vite rassuré ce représentant de la droite en insistant sur le fait qu'il s'agissait non d'une annulation de la subvention mais d'une suspension qui n'était décidée qu'à titre conservatoire, en attendant la prochaine Commission permanente du 24 avril. Il proposait d'ici là d'entendre les explications de Riboud et de la direction de Danone, à la faveur d'une table ronde au Conseil régional à laquelle pourraient assister les syndicats. Il tint également à conclure son intervention en exprimant fortement ses réserves sur le boycott des produits Danone.
Les travailleurs de LU, on le voit, ont intérêt à compter sur leurs luttes et à se garder des prétendues attentions de ces faux amis.