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LU (Château-Thierry - Aisne) : Après la manifestation de calais
A l'usine LU de Château-Thierry, suite à la manifestation du jeudi 12 avril à Paris, nous nous sommes préparés pour celle de Calais, le 21. Toutes celles et tous ceux qui étaient venus à Paris avaient à coeur d'entraîner le plus de monde possible. Toute la semaine a été occupée à préparer banderoles et affiches, et bien évidemment à la distribution de nos tracts.
Pour beaucoup d'entre nous, c'était la première fois que nous venions à Calais et nous avons été reçus très chaleureusement par nos camarades. A chaque arrivée, ceux d'Evry puis ensuite, au début de la manifestation, ceux de Jussy, de Charleville-Mézières et de Vervins, les applaudissements étaient nourris ainsi que les pétarades de centaines de pétards.
Ce rendez-vous devant l'usine LU de Calais vers midi, le 21 avril, nous a permis de casser la croûte tous ensemble et de beaucoup discuter de Riboud, du gouvernement qui ne veut pas prendre de réelles mesures contre les licencieurs. Contents de nous retrouver si nombreux et sachant que beaucoup de monde se rassemblait au centre-ville, nous avons attendu le départ en répétant nos slogans et en compagnie des travailleurs de de Carbon (du groupe Delphi), touchés par des licenciements massifs. Un mannequin représentant Jospin a même été hissé en haut d'une potence pour le faire brûler ensuite. Le tout au son de "Jospin, si tu savais, si tu savais, ta politique où on s'la met, aucu, aucu, aucune hésitation, sinon, sinon c'est la révolution". De nombreux tee-shirts appelant au boycott de Danone ont été distribués ainsi que des autocollants.
La manifestation, commencée en début d'après-midi au centre-ville de Calais, est passée devant l'usine LU, et nous nous sommes alors joints au cortège.
Tout au long du parcours, nous avons senti une nouvelle fois le soutien de la population massée sur les trottoirs. Beaucoup d'applaudissements, parfois des poings tendus nous accompagnaient et la très grande majorité des magasins avait fermé en signe de solidarité.
Pour nous tous, cette manifestation ne doit pas rester sans lendemain. Riboud maintient son plan, nous devons continuer à faire pression par des débrayages, des manifestations et le développement du boycott pour le contraindre à remballer son projet de fermeture de sept usines. Ce combat ne concerne pas que les LU. Depuis la fin mars, c'est une véritable avalanche de licenciements au travers de tout le pays et il faudra lutter, non pas usine par usine, mais tous ensemble.
Le vieux slogan "ce n'est qu'un début, le combat continue" a donc été repris de nombreuses fois. Il n'a rien perdu de son actualité.