Astra Dunkerque : Un premier coup de semonce22/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une1752.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Astra Dunkerque : Un premier coup de semonce

L'usine du groupe pharmaceutique Astra est installée depuis dix ans dans la zone franche de Dunkerque. Elle a grandi jusqu'à employer actuellement un peu plus de cinq cents personnes. Ses bénéfices ont été rapidement considérables, favorisés par l'exonération d'impôts.

Une commission gouvernementale a ainsi établi que, en 1994, chaque emploi avait coûté à l'État plus de 4 millions de francs en réductions d'impôts puisqu'Astra concentrait tous ses bénéfices sur cette usine en zone franche.

Pour les jeunes travailleuses et travailleurs embauchés, ces années ont été celles de salaires bien plus bas que dans les autres entreprises du groupe situées en France et de pressions continuelles pour être à la disposition de l'entreprise.

Mais la situation change. A côté de la CFDT, le syndicat CGT s'est récemment formé. Et lorsque les négociations salariales ont eu lieu en début d'année, aux assemblées convoquées par les syndicats, il y avait du monde. Les journées de grève du lundi 13 et du jeudi 16 février ont regroupé une majorité d'opératrices et d'opérateurs, en particulier pour un treizième mois, une augmentation de salaire de 10 %, l'arrêt du harcèlement au travail. Les salariés étaient heureux et fiers d'avoir relevé la tête après toutes ces années.

Jusqu'à présent, la direction n'accepte que d'avancer la petite augmentation de salaire prévue pour juin.

Ce n'est certainement pas ainsi que le mécontentement du personnel diminuera. Au contraire !

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