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Vaulx en Velin : Mobilisation contre la fermeture des centres de santé
La municipalité de gauche plurielle de Vaulx-en-Velin veut fermer des centres de santé, vieux de trente ans, qui assurent des soins publics de proximité et de qualité. En échange, la mairie propose un vague projet géré par la Mutualité du Rhône. Depuis le mois de décembre, le personnel et les usagers réagissent contre cette décision.
Ils refusent la fermeture du centre existant avant la construction du nouveau. Car la mairie reconnaît qu'une période de 18 mois est nécessaire avant la mise en service d'un éventuel centre mutualiste dans ses nouveaux bâtiments. Mais où les usagers iront-ils se faire soigner pendant cette période ? D'autre part, la Mutualité du Rhône ne s'est pas engagée à maintenir l'ensemble des prestations assurées par les centres actuels. Or, elle a montré, comme à la clinique de la Roseraie de Vénissieux, qu'elle faisait des choix de rentabilité, contraires aux intérêts de la population. Elle envisagerait d'ailleurs aussi de fermer la maternité qu'elle gère déjà à Vaulx-en-Velin.
Quant au personnel des centres, les centres Lamaze, il ne sera pas repris par la Mutualité et il est donc, dans sa majorité, menacé de licenciement.
Aussi, le collectif de défense des centres Lamaze qui regroupe des usagers, le personnel, des associations, des partis politiques (LO, PC, Verts) et la CGT, est-il très méfiant face aux déclarations rassurantes du maire et de la Mutualité.
C'est pourquoi nous étions environ 200, à l'appel du collectif, à envahir le conseil municipal du 28 janvier dernier. Le maire n'ayant pas daigné nous écouter, malgré les slogans " On veut la parole ", nous avons quitté la séance et improvisé une réunion publique dans le hall de la mairie. Beaucoup de militants ou de sympathisants du Parti Communiste ont déploré qu'aucun élu municipal du PCF n'ait quitté le conseil pour nous rejoindre.
A cette séance, le maire a convoqué un conseil d'administration extraordinaire des centres Lamaze pour le 12 février, afin de les dissoudre officiellement. Mais le collectif a une nouvelle fois mobilisé la population pour ce jour-là et nous étions autant à attendre les élus devant la porte du conseil d'administration en en bloquant l'entrée.
Une vive discussion, qui a duré une heure, s'est engagée. Le maire et ses élus étaient visiblement moins à l'aise qu'au conseil municipal. Les reproches, les critiques fusaient de toutes parts. Le maire fut plusieurs fois traité de " menteur " par les manifestants. Certains élus ou administrateurs ont été pris à partie : " Où vont aller se soigner les 400 enfants traités en orthodontie ? Vous êtes irresponsables ! " et ne répondaient rien, ou s'excusaient de n'être pas vraiment au courant.
La mobilisation a finalement empêché le conseil d'administration de se tenir et donc la dissolution d'être votée. Le collectif est bien évidemment satisfait de ce recul, mais la mairie n'est pas pour autant décidée à revenir sur sa décision. Il faudra donc rester mobilisés.