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Dans les entreprises
IBM : Des notes et des quotas pour mieux licencier !
IBM, le premier constructeur informatique mondial, a mis en place un système de notation et de quotas, lui permettant " d'évaluer les performances " des salariés et de se " séparer " des moins " compétitifs ", le cas échéant.
Le principe en est le suivant : en début d'année, chaque salarié d'IBM s'engage, à la demande de la direction, à respecter les trois principes d'action de la multinationale : " gagner sur le marché ", " travailler plus rapidement et plus efficacement " et " favoriser le travail d'équipe ". La direction note les salariés de 1 à 4 en fonction des objectifs fixés : la note 1 correspond à de très bons résultats, tandis que la note 4, la plus basse, indique que le salarié est " un faible contributeur ".
Quand on est noté 4, on est sur la sellette et on ne reçoit ni la prime annuelle, qui atteint parfois 8 % du salaire, ni promotion, ni augmentation... mais on a droit à une " mise en garde "suivie d'une " remise à niveau ". Etre " noté 4 " à IBM, c'est bien souvent le plus court chemin vers la sortie ! Voilà comment IBM traite le " capital humain " dont elle vantait les mérites encore récemment dans ses publicités.
Mais ce n'est pas tout ! Un système de quotas vient renforcer celui des notations. Les directions locales se voient fixer de nouveaux objectifs à atteindre et doivent fournir leurs quotas de " notés 4 " (cela concernerait un peu moins de 400 salariés). On leur demande de chercher le maillon faible, autrement dit de préparer la liste des personnes à licencier. Et si les critères de la performance économique ne suffisent plus, il en existe d'autres comme l'âge et la maladie, par exemple. Aussi à IBM, il vaut mieux ne pas avoir plus de 50 ans, tomber malade ou partir en congé maternité, car on risque alors d'être " noté 4 ". Cela est arrivé à certains salariés.
Ces méthodes de harcèlement sont dénoncées par les organisations syndicales mais niées par la direction.
Le leader mondial de l'informatique est un habitué de ces méthodes expéditives de discrimination à l'égard des salariés et des militants syndicaux. Ce système de quotas est une méthode parmi d'autres que mettent en place les directions des grandes entreprises, les patrons, pour licencier à leur guise, mieux encore pousser à la démission les salariés, évitant ainsi de recourir à des " plans sociaux " toujours plus coûteux.