Parlement européen : Faire entendre la voix du monde du travail18/10/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/10/une1785.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Parlement européen : Faire entendre la voix du monde du travail

Le Parlement européen a tenu sa session plénière du 23 au 26 septembre. Outre les interventions d'Arlette Laguiller sur la journée du 3 octobre, l'emploi et le droit d'asile en Europe, déjà publiées dans un précédent numéro, les députées de Lutte Ouvrière sont intervenues pour défendre le point de vue du monde du travail sur un certain nombre de questions le concernant.

Catastrophes industrielles : c'est aux patrons de payer

Chantal Cauquil est intervenue sur l'indemnisation des victimes de la criminalité : " Nous n'avons rien contre l'indemnisation des victimes de la criminalité ni contre l'allégement de la procédure bureaucratique qui en retarde souvent l'attribution.

Il est cependant nécessaire d'élargir la notion de criminalité et l'indemnisation qui en découle aux crimes écologiques ou aux crimes tout court dont sont responsables des patrons d'entreprises qui, pour accroître le profit de leurs actionnaires, font des économies sur des mesures permettant d'éviter les accidents. Les catastrophes industrielles d'AZF à Toulouse, en France, de Lanhelas au Portugal, d'Enschédé aux Pays-Bas, pour ne citer que celles-là, ont toutes eu des conséquences dramatiques sur le plan humain comme sur le plan matériel.

Et combien de morts à la suite de l'utilisation abusive d'amiante par les entreprises, y compris à des dates où le caractère nuisible de cette substance était parfaitement connu ? S'agissant souvent d'entreprises parmi les plus riches et les plus puissantes, les responsables sont solvables. Dans ce cas, ce n'est évidemment pas aux contribuables de payer. C'est aux patrons concernés qu'il faut imposer le remboursement intégral des dégâts dont ils sont responsables. Il faut surtout les obliger à prendre les mesures nécessaires en matière de sécurité et de contrôle pour éviter ce genre d'accident. "

Les femmes moins bien représentées dans les instances patronales que dans les syndicats ouvriers

A propos d'un rapport sur la " représentation des femmes dans les organes des partenaires sociaux ", Armonie Bordes a souligné que " le seul intérêt de la symétrie fallacieuse établie entre la sous-représentation des femmes dans les organisations patronales et dans les syndicats est de montrer que les femmes sont bien plus mal représentées encore dans les organismes patronaux que dans les organisations syndicales alors que, pour les patrons, aucun obstacle matériel ne s'y oppose, si ce n'est la misogynie des milieux patronaux.

Il faut en revanche un bon degré de cynisme pour reprocher aux organisations ouvrières de ne pas compter plus de femmes dans leurs rangs alors que, pour les femmes travailleuses, se pose le problème des crèches, des maternelles en nombre suffisant dans tous les pays de l'Union européenne, quand elles ne manquent pas totalement. (...) "

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