Depuis juillet, un bidonville s'est formé sur le territoire de la commune de Vaulx-en-Velin. Il regroupe 450 personnes, dont environ 170 enfants, des familles roumaines et yougoslaves, tous demandeurs d'asile qui ont fui leur pays, chassés par la misère et par les guerres.

Ils vivent sur un terrain de friche industrielle, envahi par les détritus, dans des caravanes ou des abris de tôles ou sous des toiles de tentes avec, pour toute installation, une bouche d'eau prévue pour les pompiers. Et rien, absolument rien n'a été aménagé pour leur assurer des conditions d'hygiène minimales, pas même des latrines.

Dans ces conditions, ils sont menacés par la gale, la tuberculose et par la malnutrition. Des maladies encore plus graves pourraient les frapper.

Cette situation est connue de tous, les médias en ont largement parlé mais pour l'instant, du côté du préfet de la Communauté urbaine de Lyon et du maire de Vaulx-en-Velin, rien de concret n'a été fait. En revanche, les autorités publiques ont refusé la demande de certaines familles qui souhaitaient scolariser leurs enfants. Et elles ne veulent pas prendre les mesures d'urgence qui s'imposent face à cette situation inhumaine et face aux problèmes sanitaires qui s'aggravent de jour en jour. Il est seulement question de les expulser. Mais pour aller où ?

Pourtant il y a dans l'agglomération lyonnaise des logements vides et en nombre suffisant pour mettre à l'abri ces familles. Comme il y en a en nombre suffisant pour loger toutes les personnes démunies, frappées par le chômage et l'exclusion, qui se retrouvent aujourd'hui sans domicile fixe.

Mais pas touche ! Le droit de propriété passe avant la protection des personnes.

Et pourtant il y a de l'argent. Combien est-il prévu de donner à Pathé pour qu'il installe son multiplexe justement à l'emplacement du bidonville ?