- Accueil
- Lutte ouvrière n°1818
- Métro et bus parisiens : Ce n'est qu'un début ...
Dans les entreprises
Métro et bus parisiens : Ce n'est qu'un début ...
Le mardi 3 juin, la CGT était seule à appeler à la grève reconductible dans les transports parisiens, avec Sud-RATP, un syndicat peu influent sur le réseau.
Malgré le retrait des autres organisations syndicales, malgré les manoeuvres de la direction qui nous a envoyé des lettres à nos domiciles personnels, au travail, par e-mail, pour nous expliquer que nous n'avions aucune raison de faire grève, celle-ci a été suivie plus fortement que la direction ne s'y attendait. Sur le réseau ferré, les chiffres officiels annoncent 53% de grévistes parmi les conducteurs, 65% parmi les agents de manoeuvre et 30% pour ceux en station.
Des assemblées générales ont eu lieu comme d'habitude dans la plupart des terminus. Mais elles ont rassemblé un peu moins de monde, des grévistes étant restés chez eux. La grève a été reconduite presque partout. Dans plusieurs dépôts ou terminus, des délégations d'enseignants, d'employés communaux, de postiers notamment, sont venues aux assemblées générales et aux prises de service pour exprimer leur soutien et s'adresser y compris à ceux qui ne font pas grève. Ces initiatives ont été bien appréciées.
Au terme de cette première journée qui doit être une remobilisation après l'arrêt des grèves des 14 et 15 mai derniers, c'était un peu l'expectative qui régnait. Beaucoup regardaient bien sûr ce qui se passait ailleurs, chez les enseignants, dans les entreprises privées et surtout chez les cheminots, car tous sentent que c'est un mouvement général, donc pas seulement limité à la RATP qui pourra faire reculer le gouvernement.
Mais parmi certains travailleurs, même s'ils sont encore une minorité, il y a ce sentiment qu'il faut tout faire pour élargir et approfondir la grève. C'est ce que pensaient par exemple les grévistes de la Ligne 9 qui, après avoir élu un comité de grève, disaient vouloir agir de telle sorte qu'ils n'aient rien à regretter.
Mercredi matin 4 juin, dans quelques endroits comme à la Haie-Coq à Aubervilliers, les grévistes avec l'appui de la CGT ont occupé leur dépôt de bus.