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Leur société
Mauvais coups contre les étudiants
Pour les étudiants aussi, l'été est la saison des mauvais coups.
Les restaurants universitaires, qui ne sont pas réputés pour leur gastronomie, passent à 2,60 euros le repas, une augmentation de 4%, supérieure à l'inflation. Les frais d'inscription passent à 141 euros (plus 3%), et ce n'est qu'un barème minimum: plus élevés dans certaines filières, des frais annexes sont parfois ajoutés (bibliothèque, vie étudiante, photocopies, parking...). Il faut aussi rajouter l'inscription à la Sécurité sociale pour les plus de 20 ans. Tout compris, cela représente plus de 300 euros. Et cela devrait augmenter dans les années à venir: sous prétexte d'autonomie, les universités vont être incitées à rechercher de nouvelles sources de financement auprès du patronat (ce qui les rendra plus dépendantes de ses volontés) et dans la poche des étudiants.
De son côté, le ministère du Logement a durci les conditions d'attribution des aides au logement versées par les Caisses d'Allocations Familiales. Des modifications techniques: la prise en compte des revenus du mois de la demande au lieu de ceux de l'année précédente, qui conduit à surestimer les revenus des étudiants qui ont souvent des petits boulots au moment où ils font leur demande, en septembre-octobre. Pour Gilles de Robien, le ministre concerné, c'est 70 millions d'euros d'économisés par an. Quant aux étudiants vivant en couple, une révision du plancher de rémunération fera économiser à l'État 20 millions d'euros supplémentaires. Ces aides vont être ainsi réduites de près de 1000 euros par an, moins 30% en moyenne selon certaines estimations.
Pas besoin d'avoir fait de hautes études de maths pour comprendre que les étudiants des classes populaires auront encore plus de difficultés.