Algérie : La fin de la grève des enseignants12/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1845.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Algérie : La fin de la grève des enseignants

En Algérie, où la grève des enseignants durait depuis plus de deux mois, les deux syndicats, le CLA (Conseil des lycées d'Alger) et le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) ont appelé à la reprise du travail à partir des 7 et 8 décembre. La grève portait sur une augmentation du salaire de base et pour la retraite au bout de 25 ans d'activité.

Le gouvernement avait dû reculer. Les enseignants étaient augmentés de 5000 dinars (50 euros) pour le secondaire, de 3200 dinars et 2500 dinars pour le cycle moyen et pour le primaire.

La grève continuait mais il y avait une tendance à l'effritement. Le gouvernement avait multiplié les mesures d'intimidation. Plusieurs milliers de grévistes étaient menacés de radiation. Face à ces menaces, les grévistes étaient soutenus par de nombreux gestes de solidarité. Des débrayages ont eu lieu dans de nombreux établissements du cycle moyen et dans le primaire. Dans de nombreuses localités, des lycéens ont manifesté dans la rue leur soutien aux enseignants grévistes.

La reprise ne s'est pas déroulée pour autant sans incident, et cela du fait du gouvernement. Dans certains lycées, des leaders de la grève ont été empêchés de reprendre les cours. C'est le cas notamment, à Tizi Ouzou, de Meziane Meriane, dirigeant du Cnapest, et de Redouane Osmane, dirigeant du CLA au lycée Emir-Abdelkader, à Alger. Ces mesures de répression et de vengeance ont déclenché des débrayages de solidarité dans ces deux villes. Il semble, maintenant, que le gouvernement soit revenu sur ces mesures arbitraires.

Par ailleurs, 22 enseignants devaient passer en justice le mercredi 10 décembre pour «attroupement et rassemblement illégal». Là aussi, les enseignants des lycées d'Alger s'apprêtaient à débrayer et à se rassembler devant le tribunal pour soutenir leurs camarades.

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