Les banques françaises, comme les autres du continent d'ailleurs, annoncent de très bons résultats pour 2003. La plus importante, BNP-Paribas, déclare une coquette somme de près de 3,8 milliards d'euros. Quant à la seconde, la Société Générale, elle annonce "seulement" 2,49 milliards de profits. À elles deux, elles totalisent la bagatelle de 6,3 milliards, soit plus de 40 milliards de francs, ou encore près des deux tiers du fameux "trou" de la Sécurité sociale, paraît-il si difficile à combler.

Pour ne prendre que le cas de la Société Générale, tous les secteurs de son activité, selon ses dirigeants, ont connu une jolie progression l'an passé. Ce que les banquiers appellent la banque de détail a produit des bénéfices supplémentaires. L'augmentation des frais bancaires pour tout un chacun qui a obligation de posséder un compte en banque ne doit pas y être étrangère. Quant à ses activités de financement et à ses profits comme actionnaire dans des entreprises multiples, ils ont continué à croître.

Il n'y a qu'une chose qui demeure à l'identique, ce sont les frais de fonctionnement. Ces messieurs appellent cela la "maîtrise des frais généraux". Selon eux, les bonnes affaires de l'année lui sont dues.

Effectivement, si pour une plus grande masse d'affaires traitées durant l'année ces frais sont restés inchangés, cela signifie seulement que les moyens en personnel sont restés les mêmes, que la charge de travail a augmenté tout en facturant plus cher le service rendu aux simples titulaires d'un petit compte.