Lannion (Côtes-d'Armor) : Non à la fusion d'écoles et aux suppressions de postes!26/02/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/02/une1856.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Lannion (Côtes-d'Armor) : Non à la fusion d'écoles et aux suppressions de postes!

Quatre créations de postes pour 530 nouveaux élèves l'an prochain dans les écoles primaires et 35 fermetures de classes pour 20 ouvertures tels sont les chiffres pour le département des Côtes-d'Armor, si bien que pour la deuxième fois en 15 jours le Conseil départemental de l'Éducation nationale n'a pu se tenir, boycotté par les délégués du personnel ainsi que par les élus concernés.

À Ker Uhel, un des quartiers populaires de Lannion, le projet de fusion des deux écoles maternelles et des deux écoles élémentaires a soulevé l'indignation des parents d'élèves qui, depuis trois semaines, se sont mobilisés pour faire ravaler son projet à l'inspecteur d'académie: large délégation auprès des élus locaux, interpellation de l'inspecteur d'académie en visite à la mairie de Lannion, participation aux manifestations départementales à Saint-Brieuc, diffusion de tracts...

En outre, ils ont pris au mot l'Inspecteur d'académie qui après leur avoir fait le chantage fusion des deux écoles ou suppression de quatre postes d'enseignants, leur conseillait de "prendre leur bâton de pèlerin" et d'aller à la chasse aux nouvelles inscriptions... Ce qu'ils ont fait dans le quartier, en porte à porte, puis en lui mettant sous le nez les listes d'enfants.

Depuis trois semaines une trentaine de personnes (parents, enseignants, personnel municipal) défendent leurs écoles, collectivement, certains se voyant tous les jours, discutant et décidant ensemble des initiatives à prendre. Une ambiance chaleureuse s'est très vite établie entre les participants à cette mobilisation, comprenant qu'ils subissent une entreprise de casse de l'école publique, et du coup du service public.

L'idée de tenter d'élargir le mouvement auprès des autres écoles de Lannion d'abord, puis si possible au-delà, est venue naturellement, facilitée par l'attitude intransigeante de l'inspecteur d'académie, qui après avoir "déploré" l'absence de crédits leur a avoué, lors de la première entrevue, qu'il était obligé "par souci d'équité", en fait, de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Les vacances scolaires n'ont pas freiné l'ardeur de ceux qui s'opposent à la décision de l'inspecteur, et ils comptent bien ne pas s'en tenir là. À commencer par la participation au prochain rassemblement départemental à Saint-Brieuc, ainsi qu'à un conseil municipal extraordinaire, demandé par les parents, qui promet d'être animé.

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