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Dans les entreprises
Succursale Renault-Pantin (93) : Débrayage contre une sanction
Mercredi 18 février, les employés de la succursale de Renault Pantin (Seine-Saint-Denis) ont débrayé pour soutenir un de leurs délégués syndicaux CGT, qui est aussi délégué du personnel.
La direction accuse ce délégué d'avoir effectué une réparation sur sa voiture dans le garage Renault de Pantin, où il travaille, sans avoir respecté toutes les règles. Mais c'est parce qu'il avait pris soin d'ouvrir un dossier que la direction a été informée de la réparation, ce qui prouve bien qu'il n'avait jamais eu l'intention de la faire en douce. Ce que la direction lui reproche, c'est donc d'avoir utilisé un mauvais code de temps opératoire et de n'avoir pas réglé la facture le jour même, autant dire des détails. Elle, en revanche, n'a pas fait dans le détail: elle a envisagé son licenciement avec consultation du Comité d'entreprise. Celui-ci n'a évidemment pas donné son approbation, mais la sanction s'est transformée du coup en deux jours de mise à pied!
En réalité, le délégué incriminé est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche et c'est pour cette raison que les responsables de la succursale lui en veulent. Ils n'en sont d'ailleurs pas à leur coup d'essai en matière d'"intimidations", de "comportements souvent déstabilisants" qui "servent à muter ou licencier sans cause réelle ou sérieuse", pour reprendre les termes d'une pétition que le personnel a largement signée.
Les salariés en ont assez; en septembre 2003, ils avaient déjà débrayé contre une sanction prise à l'encontre d'un autre membre du personnel. Dans leur pétition, ils dénoncent les "pratiques tyranniques doublées des mensonges" des deux responsables de la succursale et demandent "une délibération pour expertise avec plainte afin que ces deux responsables soient traduits en justice".