A quatre mois de l'été, les responsables des maisons de retraite viennent, à nouveau, de dénoncer l'insuffisance de leurs moyens.

Après le drame provoqué par la canicule d'août dernier, une circulaire ministérielle enjoint aux établissements de s'équiper d'une pièce climatisée d'ici juin. Or, cette année, le gouvernement n'a augmenté leurs crédits que de 1,54%!

Il en va de même pour les 250000 postes et les 40000 places supplémentaires demandés par les établissements pour combler leurs besoins. Le gouvernement ne leur propose que la création de 15000 postes et de 10000 places... sur cinq ans.

Certes, toutes les maisons de retraite ne sont pas logées à la même enseigne. Certains établissements, qui font de la prise en charge des personnes âgées une activité très lucrative, auraient les moyens de s'équiper et d'embaucher le personnel nécessaire sans attendre les aides du gouvernement, mais ils ne veulent pas écorner les dividendes versés à leurs actionnaires. En revanche, beaucoup d'autres sont des institutions à but non lucratif, qui doivent jongler avec trop peu de moyens pour se moderniser.

Le fait est qu'en appliquant à ces dernières une politique budgétaire d'austérité, le gouvernement ne leur permet pas de faire face à une nouvelle canicule ou à une autre catastrophe climatique.