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- Lutte ouvrière n°1861
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Alstom - La Courneuve(Seine-Saint-Denis) : 4e semaine de grève contre les licenciements
Lundi 29 mars, les travailleurs d'Alstom à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) entamaient leur quatrième semaine de grève contre la menace de fermeture de l'usine où 345 emplois sur 700 doivent être supprimés.
Cette dernière semaine, ils ont continué la visite des autres sites Alstom de la région parisienne. Jeudi 25 mars, ils étaient à Saint-Ouen, vendredi 26 à Levallois. Le 25, ils sont également allés à la Direction Départementale du Travail et de l'Emploi de Bobigny réclamer à la représentation locale du ministère du Travail, qu'elle fasse pression sur la direction afin que des discussions soient ouvertes avec les grévistes.
La direction a refusé une telle rencontre jusqu'ici, et mardi 30 mars, elle envoyait un communiqué sur tous les ordinateurs de l'entreprise qualifiant les travailleurs de La Courneuve en grève de "minorité mettant le site en péril" et menaçant de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au blocage de l'usine, ainsi que des "sanctions individuelles".
Mais au nom de quelle majorité la direction prétend-elle s'exprimer? Au nom d'une poignée d'actionnaires qui ont raflé l'argent que nous leur avons rapporté pour spéculer dans des affaires qui se sont révélées hasardeuses! C'est cette minorité-là qui est nuisible à la collectivité, qui n'hésite pas à mettre au chômage des centaines, des milliers de travailleurs, à appauvrir des familles, des villes, des régions. Ce sont ces gens-là les fauteurs de troubles et de misère.
Il y a à La Courneuve, des travailleurs en colère qui n'acceptent pas d'être jetés à la rue comme des malpropres, qui n'acceptent pas qu'Alstom plastronne aujourd'hui dans tous les médias, à propos du super TGV vendu à la Corée du Sud et de ses perspectives de marché en Chine, tandis qu'eux vont se retrouver sans travail et sans ressources; qui n'acceptent pas qu'Alstom ait bénéficié d'un plan pour l'aider à redresser ses finances mises à mal par ses propres dirigeants, plan pour lequel l'État a versé 3,2 milliards d'euros dont pas un n'ira à la sauvegarde de l'emploi puisque les licenciements programmés dans le groupe font aussi partie du plan.
Les menaces de la direction sont une véritable provocation et ont de quoi alimenter la colère et la détermination des travailleurs. Qu'auraient-ils donc à craindre de plus que de perdre leur emploi?