Des grèves ont eu lieu à nouveau dans les différentes usines Rhodia le vendredi 2 avril, et en particulier dans la région lyonnaise, pour protester contre un millier de suppressions de postes en France.

Une manifestation a regroupé 550 personnes devant le siège du Crédit Lyonnais à Lyon, l'un des principaux actionnaires et l'une des principales banques créancières du groupe. Des délégations d'autres usines les avaient rejointes: Merck, Lipha, Atofina, Schering Plough, elles aussi touchées par des plans de suppressions d'emplois. Était présent également le collectif des chercheurs, secteur public et privé.

À Rhodia Saint-Fons, les suppressions de postes, les services sous-traités et les risques de licenciements vont être annoncés en avril et mai et l'inquiétude est grande.

Les dirigeants disent que Rhodia a des difficultés financières. Mais les travailleurs n'y sont pour rien! Les seuls responsables sont ces dirigeants et les banques qui vampirisent le groupe. L'ensemble de celles-ci accapare 60% des résultats de Rhodia. Et le minimum serait qu'une partie de ce qu'elles ont encaissé serve à maintenir les emplois et les salaires.

Dans la plupart des entreprises du site, les carnets de commandes sont pleins. Mais pour augmenter les profits financiers, des pans entiers de Rhodia sont à vendre et des travailleurs vont être mutés ou tout bonnement licenciés.

Les salariés de Rhodia sont prêts à se défendre. Ils demandent en premier lieu qu'il n'y ait aucun licenciement, mais aussi que les pouvoirs publics interviennent pour imposer un moratoire aux banques concernant les remboursements des emprunts.