Nous avons appris très tardivement la mort, le 12 février 2004, de Robert Rival, un très ancien camarade qui avait milité dans notre organisation à ses tout débuts, c'est-à-dire une période particulièrement difficile.

Lorsqu'il travailla à la Gare de Lyon, il fut à l'origine du petit groupe de cheminots qui créa un des premiers bulletins d'entreprise qui furent les précurseurs des bulletins «Lutte Ouvrière».

Aujourd'hui, cela peut paraître banal, mais à l'époque, les militants du PCF, pas encore déstalinisés, faisaient la chasse aux trotskystes. Injures, provocations, dénonciations calomnieuses avec tous les moyens dont ils disposaient alors, étaient le lot de tous ceux dont ils connaissaient les opinions et l'activité. Robert, que nous appelions «Louis», puis «Karo» fut de ceux qui ne cédèrent pas.

Quand il quitta Lutte Ouvrière, il s'éloigna de nos idées mais resta un militant syndical, associatif et politique, c'est-à-dire qu'il ne cessa pas de combattre pour un monde meilleur. Il s'est éteint à près de 83 ans, sans souffrir, malgré la grave maladie qui l'a emporté.

Que Michèle, sa compagne, et toute sa famille trouvent ici l'expression de toute notre affectueuse sympathie.