D'après Le Monde du 4 août, tout est prêt au niveau des ministères pour faire face, non seulement à la canicule, mais à tout type de catastrophe naturelle, voire même à une grande épidémie. Le problème est que nous n'avons pas à faire à une catastrophe naturelle, mais à des catastrophes organisées par le gouvernement, qui n'alloue pas les crédits nécessaires à la santé.

À l'hôpital Beaujon, la réanimation du service d'hépatologie va fermer 15 jours en août, car il n'y a pas de médecins pour assurer les gardes de nuit. Certaines nuits du mois de juillet, on ne comptait qu'une infirmière pour six patients en réanimation de chirurgie digestive; en ce qui concerne les aides-soignantes, il n'y en avait qu'une pour douze malades.

Dans plusieurs services, l'après-midi ou la nuit, il n'est pas rare qu'une infirmière ait la responsabilité de deux salles. Il est aussi fréquent qu'une aide-soignante doive s'occuper, elle, de trois salles.

Depuis cette année, les élèves infirmières de troisième année doivent accomplir un stage pré-professionnel de trois mois en juillet, août et septembre. Il est prévu qu'elles prennent durant ce stage leurs cinq semaines de vacances et qu'elles bénéficient de tous leurs week-ends. Mais des surveillantes ont dans l'idée de les faire travailler quelques samedis et dimanches. Histoire, sans doute, de les intégrer un peu plus vite!

D'ailleurs, dans plus d'un service, les élèves infirmières se retrouvent à faire office d'infirmières.

C'est à se demander quels hôpitaux et quelles maisons de retraite visite le ministre pour prétendre que tout va bien.