Dans le cadre de la restructuration des hôpitaux lyonnais en trois pôles hospitaliers, la direction du Pôle Nord vient d'annoncer sa décision de transférer la totalité du service de réanimation et une partie du service de chirurgie, actuellement à l'Hôtel-Dieu, vers d'autres établissements relevant des Hospices Civils de Lyon (HCL) et en particulier vers l'hôpital de la Croix-Rousse.

Depuis des mois, des rumeurs sur un possible transfert de ces services circulaient dans l'hôpital, mais sans aucune information. La direction a annoncé brutalement la décision, le 8 septembre, de transférer ces services pour le 1er novembre. Cela a eu pour effet de provoquer la colère des personnels concernés. Comment en effet chaque agent pourra-t-il étudier sereinement, en seulement quelques semaines, les offres de mutations que la direction lui proposera? Car un "plan social d'accompagnement" va être mis en place. Les agents se verront proposer une mutation sur au maximum trois postes et, en cas de refus, ce sera le licenciement!

La décision de transférer ces activités était assurément prise depuis longtemps. Ainsi, voilà plusieurs mois, le médecin-chef du service de réanimation a déjà été muté ainsi que plusieurs médecins anesthésistes. Même la répartition du matériel a été étudiée. Et ce qui a déclenché la colère du personnel (infirmières, aides-soignants, personnel d'entretien et secrétaires), c'est d'avoir été ainsi prévenu au dernier moment et d'être si peu considérés par une direction qui ne cesse de parler de dialogue social!

Ces réactions ont amené la direction, quelques jours après, à repousser la date de transfert du 1er novembre au 1er janvier. C'est un premier recul. Un comité de vigilance va se mettre en place, afin que chacun sache qui a été reçu, ce qu'on lui a dit, ce qu'on lui a proposé, afin que tous les agents concernés soient assurés qu'ils ne sont pas seuls et que personne ne restera sur le carreau. Il ne faut pas qu'ils se retrouvent, comme certains hospitaliers de l'hôpital de l'Antiquaille ou d'autres services des HCL qui ont été restructurés, avec des conditions de travail dégradées après mutation dans leurs nouveaux postes.