Les pharmaciens sont censés récupérer les médicaments non utilisés pour éviter qu'ils soient jetés aux ordures sans précautions. Pour ce faire, ils ont créé une association, Cyclamed, contrôlée par l'État, qui a pour but de les recycler.

La plupart du temps ce recyclage est réduit à sa plus simple expression: les médicaments sont brûlés. Quelques pharmaciens peu scrupuleux ont cependant mis sur pied une forme de recyclage plus rentable... pour eux. Quand les boîtes de médicaments étaient pleines et non périmées, ils les remettaient tout simplement en rayon, ce qui leur permettait de les revendre une deuxième fois. Des enquêtes sont en cours à l'encontre de ces pharmaciens malhonnêtes, plusieurs condamnations ont par ailleurs été prononcées.

Une petite partie des médicaments récupérés est envoyée dans les pays du Tiers Monde. Mais on envoie un peu n'importe quoi et n'importe comment. Le Canard Enchaîné cite l'exemple de crèmes amincissantes ou de stimulants de l'appétit distribués dans des régions de sous-alimentation chronique...

La population des pays pauvres a besoin d'autre chose que de ces médicaments au rabais, récupérés dans les poubelles des pays riches. C'est entre autres à cette priorité-là que notre société, qui a les moyens techniques, les compétences suffisantes, devrait consacrer ses efforts.