Des réfugiés et des habitants qui les soutiennent ont manifesté à Calais, le jour anniversaire de la décision de Sarkozy de fermer le centre de Sangatte, il y a deux ans.

On a fermé ce centre, on l'a démoli depuis, mais le problème demeure intact. Sarkozy et le gouvernement prétendaient faire disparaître du paysage les clandestins, à défaut de régler leur problème. Mais il n'en est rien. Dorénavant, et avec des difficultés accrues, les immigrés clandestins tentent toujours de rejoindre l'Angleterre.

Selon les associations d'aide, hommes, femmes avec leurs bébés, mineurs, sont des centaines à errer dans la région de Calais et dans d'autres ports de la Manche.

Ces immigrés en transit sont livrés à la misère et à la crainte permanente de la police, à la merci des gangs de passeurs. À Calais, la Croix-Rouge n'est plus présente, et les réfugiés ne peuvent compter que sur l'aide d'autres associations caritatives.

Fin octobre, deux réfugiés sont morts et un autre a été gravement blessé. L'un a été assassiné alors qu'on voulait le voler. Deux ont voulu fuir en traversant l'autoroute à la vue de la police, l'un en est mort.

On pourra dresser toujours davantage de barrières, mettre en place des contrôles plus nombreux: rien n'empêchera ceux qui connaissent la misère de tenter de la fuir en rejoignant les pays les plus riches de la planète. Au fond, le gouvernement n'est pas dupe et sait qu'il ne peut pas grand-chose à cela, d'autant plus qu'il ne s'en soucie nullement. Alors, profitant du silence, il se contente de multiplier les entraves pour ceux qui cherchent refuge.