Tout a été dit, à l'occasion du sacre à grand spectacle de Nicolas Sarkozy, au Bourget. On a parlé de l'argent dépensé à profusion, de la grandiloquence du spectacle et des discours des adulateurs, sincères ou hypocrites, du nouveau président de l'UMP. Il est vrai que le héros de cette journée a un réel sens du spectacle et que, s'il ne réussissait pas en politique, il pourrait sans difficulté faire une seconde carrière dans le show-bizz, à l'exemple d'un vulgaire Bernard Tapie.

On a évoqué en long et en large son ambition dévorante de vizir rêvant quasiment à voix haute, depuis son adolescence, d'être le calife à la place du calife, et son impatience mal refrénée à occuper le fauteuil de Chirac. C'est tout juste, histoire d'amener à lui le monde des bigots (en écrivant un livre issu d'un dialogue avec un moine dominicain intitulé La République, la religion, l'espérance), s'il ne se voit pas assis à la droite de son bon Dieu, voire, connaissant sa voracité, carrément sur son trône.

La seule chose qu'on ait omis de rappeler à son propos, c'est que ce bouillant personnage, s'il est élu aux fonctions qu'il brigue, restera, comme tous ses prédécesseurs, au service du patronat.