Du 1er au 21 février, Air France a tenté de convaincre ses salariés de céder une part de leur salaire contre des actions de la compagnie. Réunions sur le temps de travail, documentation financière avec mode d'emploi pour apprenti-boursicoteur : la direction a eu beau faire, son ESA (échange salaire-actions) n'a pas fait recette.

"Je, soussigné, accepte une réduction de mon salaire, pendant six ans, à compter du..." : voilà le genre d'avenant au contrat de travail qu'elle voulait nous faire signer. Comme si on pouvait se passer d'une partie de notre salaire. Quant à la troquer contre des bouts de papier dont la valeur ne pourrait augmenter, si elle augmente, qu'aux dépens de nos salaires et conditions de travail, et tout ça pour alimenter le circuit boursier... non, merci !