C'est une mauvaise rentrée scolaire marquée par des classes surchargées faute de suffisamment de maîtres dans le primaire. Dans différentes écoles de la Charente, comme à Claix, les parents se mobilisent. D'autres, indignés par le fait que les enfants devront travailler dans des conditions lamentables (trois niveaux par classe à Ansac-Manot), changent leurs enfants d'école.

Mais un fait sans précédent concerne les collèges et les lycées de l'académie de Poitiers (Vienne, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres), le licenciement pur et simple de plus de 335 professeurs contractuels - la plus grosse vague de licenciements dans la région. L'administration leur a signifié le non-renouvellement de leur contrat et fait parvenir un formulaire d'inscription aux Assedic...

Des enseignants titulaires et remplaçants (TZR) ont à travailler en se partageant entre deux, trois, voire quatre ou même cinq établissements! On demande, en application de la récente loi Fillon, aux enseignants de remplacer, en heures supplémentaires, ceux de leurs collègues qui seront absents. Et tout cela pour permettre la suppression des postes d'enseignants contractuels dont la tâche était justement jusqu'ici d'opérer des remplacements et d'assumer des postes vacants.

Le ministre de Robien est en train de parachever avec le plus de discrétion possible le "dégraissage du mammouth" dont le ministre socialiste Claude Allègre avait fixé l'objectif.

Reste à savoir si les personnels et les parents d'élèves accepteront sans broncher que l'Éducation soit sacrifiée pour augmenter les cadeaux aux patrons...