Dans un communiqué, plusieurs organisations politiques et syndicales, de France et aussi du Maroc, affirment leur soutien à Brahim Filali qui, dans les pages d'Ici et Maintenant, journal publié dans la région de Ouarzazate au Maroc, avait soutenu les mineurs d'Imini. Ceux-ci en avril 2004, en grève contre leur direction, avaient subi l'attaque d'un commando de 150 briseurs de grève recrutés par le directeur, avec la complicité des autorités locales. La provocation, suivie du décès d'un des membres du commando, avait été à l'origine de plusieurs procès et de longs mois d'emprisonnement pour des militants et grévistes.

Les signataires dénoncent les menaces qui pèsent sur Brahim Filali, auquel les autorités locales font payer son soutien aux mineurs, qui ont finalement été libérés. " La manoeuvre ayant échoué, il est probable que la mafia ou les autorités locales mises en cause cherchent à se venger. [...] Le 3 juin, Brahim Filali s'est vu enjoindre de se rendre à la brigade judiciaire de Ouarzazate, pour répondre d'une accusation selon laquelle il détiendrait des " dossiers touchant aux institutions " ainsi qu'à " l'intégrité territoriale du Maroc " [...] Le 23 juin, les locaux d'Ici et Maintenant ont été incendiés et à ce jour, la gendarmerie de Msemrir refuse toujours d'enregistrer la plainte de son directeur. [...] Nous entendons rester vigilants quant à l'intégrité physique du directeur d'Ici et Maintenant. "

Lutte Ouvrière s'associe bien évidemment à cette dénonciation.