Le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis vient de procéder, le 30 septembre, à six licenciements «secs» à Romainville.

Il y a quatre ans, Aventis a engagé un plan de restructuration de sa recherche en Ile-de-France, qui s'était traduit par 660 suppressions d'emplois, la fermeture du centre de Romainville... et des profits accrus!

Durant ces quatre années de luttes, de procédures multiples, les salariés et leurs familles ont vécu de nombreuses difficultés: les mutations plus ou moins obligées vers d'autres établissements du groupe avec, souvent, des déménagements à la clef, des licenciements-reclassements avec perte de 30% du salaire vers d'autres entreprises qui sont parfois en baisse d'activité et menacent de fermer. Il y a aussi des reconversions, avec retour aux formations à 50 ans, des licenciements individuels, plus ou moins à l'amiable, des préretraites.

Aujourd'hui, il reste encore une trentaine de salariés sur le carreau. Ce sont six d'entre eux que la direction vient d'envoyer aux Assedic. D'autres doivent suivre...

Bien sûr, Sanofi-Aventis aurait plus que les moyens de proposer d'autres solutions, mais avec cynisme, il déclare: «Ce n'est pas une question d'argent, mais nous avons proposé des reconversions car nous privilégions l'emploi»! Et en effet, le groupe fait 2 milliards de profits, en hausse de 23%.

En fait de privilégier l'emploi, en choisissant ainsi de licencier «sec», la direction veut faire planer une menace sur tous les salariés du groupe.