Peugeot – Poissy (78) : Travailler en 4x4... et puis quoi encore?07/12/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/12/une1949.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot – Poissy (78) : Travailler en 4x4... et puis quoi encore?

Neuf mille personnes environ travaillent à l'usine Peugeot de Poissy dont près de 6500 en production, intérimaires compris. Les voitures sont produites sur deux lignes, l'une pour la 206 et la 207, l'autre pour la 206 et la 1007.

La direction a annoncé, à un mois d'intervalle, sa décision et maintenant son annulation de faire travailler la ligne de la 1007, soit autour de 700 ouvriers en 4x4 c'est-à-dire quatre semaines d'affilée du matin puis quatre semaines du soir. La raison avancée était qu'il manquait, paraît-il, 50 places le lundi matin pour stocker des voitures entre la peinture et le montage. Si l'explication ne semblait pas très sérieuse, l'annonce de la décision en Comité d'établissement, elle, l'était!

Déjà en octobre, la direction avait annoncé l'arrêt à partir du 19 décembre de la même ligne sur l'autre équipe et la mise en fin de mission de 550 intérimaires pour cause de mévente de la 1007. Et cela, elle ne revient pas dessus.

Travailler en 4x4, c'est n'importe quoi, disaient après l'annonce de nombreux travailleurs. Car en équipe du matin ceux qui habitent le plus loin allaient devoir se lever à 3h30 voire 3h du matin pendant quatre semaines. En équipe du soir, ils allaient devoir rentrer chez eux à 21h30 quatre semaines de suite. C'est déjà assez dur en changeant chaque semaine!

À Poissy, on a connu la rotation d'équipe chaque semaine, sur deux semaines, des journées de 10 heures sur quatre jours, l'instauration de l'équipe de nuit puis sa suppression au Montage.

Des réunions sur le temps de pause ont été organisées par la CGT, regroupant au total plusieurs centaines d'ouvriers. Le mécontentement s'y est exprimé ouvertement. De leur côté, même les syndicats-maison, FO et CFTC, ont protesté, reflétant le désaccord de leurs adhérents. La CFTC, elle, réclamait le changement d'équipe tous les quinze jours au lieu de quatre semaines... Quel progrès!

La direction a finalement fait le choix de revenir en arrière. Elle aurait bien dû commencer par là!

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