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Dans les entreprises
Groupe Robert Bosch : Profits et exploitation en hausse
Employant près de 240000 salariés dans le monde, le groupe Robert Bosch reste le plus performant parmi les industriels du secteur des équipementiers automobiles. Une «performance» dont les salariés du groupe ne voient guère la couleur, ni sur leur feuille de paie, ni même en amélioration de leurs conditions de travail, puisque au fil des ans la productivité ne cesse d'augmenter.
En 2004, le groupe a augmenté son chiffre d'affaires de 10%, la plus forte augmentation depuis dix ans. Les profits ont eux aussi explosé, atteignant 1,67 milliards d'euros, soit une hausse de 40%. Chaque salarié du groupe a ainsi généré 7000 euros de profits supplémentaires.
Elm-Leblanc, fabricant de chaudières désormais rattaché au groupe Bosch, a réalisé dans son seul secteur une augmentation de 5,9% de son chiffre d'affaires, augmentation qui s'est poursuivie en 2005. Pour la première fois, Elm Leblanc devrait verser un dividende à la holding dont elle dépend, Bosch Budérus Thermotechnique.
À la différence de bien des groupes de cette taille, Bosch n'est pas coté en Bourse. Si les profits ne vont pas à des actionnaires, mais aux propriétaires du groupe, ces derniers n'en mènent pas moins la même politique de rachats d'entreprises, de suppressions d'effectifs, de plans sociaux, sans oublier les attaques multiples sur les 35 heures dont Bosch Vénissieux fut un précurseur.
Alors, Bosch se félicite des bons résultats obtenus en fait par l'aggravation des conditions d'exploitation des salariés, par le quasi-blocage des salaires et par des licenciements.