Pendant près d'une semaine, depuis le mardi 13 décembre, la totalité des sites Arkéma (une quinzaine) ont été en grève, à l'occasion de la négociation sur les salaires avec la direction.

Il y a bien longtemps qu'on n'avait pas vu tous ces sites en grève ensemble, pendant plusieurs jours. Ce mouvement est le reflet d'un mécontentement des travailleurs qui va bien au-delà du seul problème des salaires.

Sur l'usine de Pierre-Bénite, la production était totalement arrêtée. Pendant toute la semaine, nous étions une bonne centaine à maintenir un piquet de grève, avec blocage des camions à l'entrée.

Tous, postés comme travailleurs à la journée, avions à coeur d'avoir une augmentation de salaire conséquente. Mais, au-delà, il y avait aussi un ras-le-bol de la hiérarchie qui n'arrête pas de nous mettre sous pression, pour nous faire accepter une dégradation de nos conditions de travail.

À l'issue de cette grève, nous avons obtenu 40 euros d'augmentation mensuelle et une prime de 1600 euros. Nous ne sommes pas arrivés à obtenir notre revendication initiale: 150 euros par mois. Mais par notre capacité à nous mobiliser à l'échelle du groupe, nous avons contraint quand même la direction à lâcher. Ce n'est pas négligeable et cette expérience comptera pour l'avenir!