GEC Saint-Genest-d'Ambière (Vienne) : Pas de trêve pour les confiseurs23/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1964.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GEC Saint-Genest-d'Ambière (Vienne) : Pas de trêve pour les confiseurs

En décembre dernier, sous prétexte de la perte d'un marché, la direction de CEC (Comptoir Européen de la Confiserie) annonçait 59 licenciements, dont 46 concernant les ouvriers de production. Depuis, les travailleurs ont à plusieurs reprises manifesté contre ce que les patrons appellent le "plan de sauvegarde de l'emploi".

L'usine de Saint-Genest compte 258 salariés, dont 170 en production. Avec les entreprises de Marcq-en-Baroeul, Vichy, Toulouse et Blois, c'est une des cinq filiales de Cadbury-France, elle-même filiale de Cadbury-Schweppes Monde qui emploie 55000 salariés. Au niveau mondial, les patrons veulent procéder à 5500 licenciements et à la fermeture de 20% des établissements d'ici fin 2007.

Ce n'est pas la première fois que les travailleurs ont à faire face à la menace de licenciements. Le précédent actionnaire principal jusqu'en août 2000, Kraft, avait fermé l'entreprise de Reims qui fabriquait les bonbons Kréma. Une quarantaine de salariés avaient été mutés à Saint-Genest, et plus d'une centaine licenciés. En 2003, Cadbury a fermé l'usine de Wattignies.

Les travailleurs sont d'autant plus révoltés que le groupe Cadbury annonce 1,23 milliard d'euros de bénéfices en 2005, en augmentation de 31% sur 2004. Les syndicats soulignent à juste titre que la perte d'un marché est un prétexte commode pour accroître encore la productivité en licenciant et aggraver les conditions de travail de ceux qui restent, tout en ayant recours à l'intérim ou à d'autres contrats précaires pour faire face aux fluctuations de la production.

Après des débrayages, les travailleurs ont manifesté une première fois le 6 mars dans les rues de Lencloître, le chef-lieu de canton voisin, à l'occasion de la foire mensuelle. Le 10 mars, ils ont affrété deux cars pour se rendre au siège social à Montrouge, sous les fenêtres duquel ils ont bruyamment manifesté leur refus des licenciements. Aux dernières nouvelles, les patrons envisageraient de revoir à la baisse le nombre de ceux-ci. Du côté des travailleurs, ce sont tous les licenciements qu'on entend bien faire annuler, et la mobilisation continue.

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