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- Lutte ouvrière n°1978
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Dans les entreprises
La Poste-Centre de Chèques - Limoges : La direction a dû reculer
Il aura fallu que le personnel boycotte pendant cinq semaines les «accroches» commerciales auxquelles il est censé se livrer, lorsqu'un client téléphone, en lui proposant tel ou tel service. Sous cette pression, la direction du Centre de Chèques de Limoges a fini par mettre par écrit le cadre de travail du module des Relations Clientèles. À savoir: 60% du temps au téléphone et 40% à s'occuper des dossiers.
Car si cela avait bien été annoncé lors de la mise en place de ce service en contact direct avec les usagers, nous en étions arrivés à passer plus de 80% de temps à renseigner mais aussi, en raison des retards, des problèmes d'acheminement du courrier, du manque d'effectifs, à nous faire régulièrement «engueuler».
Et, à la demande d'effectifs afin de remédier à cette situation, la direction avait alors osé prétendre que «60/40», cela n'avait jamais été écrit. Eh bien, c'est chose faite maintenant!
En plus de la reconnaissance des horaires exacts de travail, la direction s'est engagée à remplacer tous les départs et à remplacer, tout en les gardant dans le service, les collègues qui, malgré des raisons médicales, avaient été maintenus 20% de leur temps au téléphone. Cependant la demande de personnel supplémentaire à temps complet, la transformation en CDI des CDD embauchés pour nous renforcer, n'ont pas été acceptées.
Mais le recul de la direction, l'action menée collectivement, démocratiquement, pendant ces cinq semaines, ont amené une nouvelle ambiance dans le service et créé des liens qui serviront sûrement dans l'avenir.
Un avenir peut-être pas si éloigné, car le respect de nos conditions de travail, sans réels effectifs supplémentaires, oblige la direction à tenter de répartir une partie de nos tâches sur d'autres services. Et cela commence à poser d'autres problèmes...