Mardi 28 juin, environ 200 cheminots se sont rassemblés devant la Direction régionale SNCF, à Perrache, où devait se tenir la réunion du Comité d'entreprise, à l'appel des syndicats CGT, FO, Sud-Rail et CFTC. Les représentants de ces syndicats avaient quitté le CE dès le début de la réunion, qui s'est tenue sans eux.

Les militants et les grévistes rassemblés entendaient protester contre les suppressions d'emplois et les projets de la SNCF. Il n'y avait pas d'appel à la grève dans tous les secteurs, mais seulement pour ceux qui sont plus directement concernés dans l'immédiat par ces problèmes.

Ainsi la grève a été bien suivie par les cheminots des guichets et de «Ligne directe» à Perrache, où 50 suppressions d'emplois sont déjà annoncées, mais aussi à la Part-Dieu, dont ce sera le tour en 2007. À Perrache, après une journée de grève lundi 29 mai, les employés commerciaux font grève, depuis le 9 juin, 55 minutes tous les vendredis soir, et ce mardi ils ont de nouveau fait grève toute la journée.

Il y a eu aussi des perturbations sur les lignes TER de la région, en particulier les lignes Lyon-Saint-Étienne, Lyon-Vienne et Lyon-Bourg-en-Bresse, où de nombreux trains ont dû être remplacés par des autocars.

Les queues qui s'allongeaient devant les quelques guichets ouverts vendredi montrent bien la nécessité de maintenir ces emplois. Et si on veut, comme le prétendent nos gouvernants, remplacer les voitures et les camions le plus possible par le train, ce n'est vraiment pas le moment de supprimer du personnel!