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- Lutte ouvrière n°1993
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Dans les entreprises
Centre de Chèques postaux - Marseille : Comment rectifier les "erreurs" du patron de la cantine.
Les employés de la cantine des Chèques postaux de Marseille restent toujours sur le qui-vive face à leur patron, la Sogeres, qui essaie de les licencier, et la direction de La Poste qui semble s'en laver les mains.
Lorsqu'ils ont reçu leurs fiches de paye du mois de septembre, cela a été la consternation. Les petites payes habituelles des employés de la cantine étaient amputées de 280 à 350 euros.
Immédiatement, le vendredi 6 octobre ils se sont mis en grève et ont déployé des affichettes pour en informer les postiers du centre de Chèques. La direction de la Sogeres avait unilatéralement décidé qu'elle ne leur payerait pas les 45 minutes de pause qu'ils avaient auparavant. À cela s'ajoutent des journées entières de grève retenues pour une heure de grève à chaque fois.
Les menaces de licenciements et le harcèlement du personnel continuent. Après leur avoir proposé des postes dans toute la région, maintenant c'est dans toute la France que la Sogeres veut les muter de Chambéry à Paris ou Orléans... C'est à croire qu'il y aurait des places partout, sauf précisément à Marseille où pourtant les nombreux employés de La Poste et d'ailleurs sont une clientèle potentielle importante.
Lundi 9 octobre après-midi, le personnel a étalé couettes et oreillers pour montrer aux directions de la Sogeres et de La Poste qu'il était prêt à occuper les locaux si nécessaire.
Dans la matinée du lendemain, une représentante de la direction de la cantine est venue apporter des chèques en précisant, pour sauver la face, que ces retraits sur les payes étaient une erreur... sur la prime d'ancienneté. Elle voulait corriger cette erreur en versant près d'un tiers du retrait afin de ne pas léser le personnel. Mais cela ne fait toujours pas le compte, il y manque encore les deux tiers!
Quoi que l'on dise, la colère collective reste jusqu'à présent le meilleur correcteur d'erreurs comptables.