Les actionnaires d'Arcelor Mittal, le nouveau numéro un mondial de l'acier, se portent très, très bien. Le groupe a annoncé qu'il tablait pour 2006 sur 11,5 milliards de «résultat opérationnel», et cela devrait être encore meilleur en 2007. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule chez les très riches, on apprend que Lakshmi Mittal, le plus gros actionnaire du groupe, a été sacré l'homme le plus riche de Grande-Bretagne, avec une fortune estimée de 19,6 milliards d'euros.

Du côté de ses affaires, Arcelor Mittal vient de racheter pour 1,1 milliard d'euros le groupe sidérurgiste mexicain Sicarsta et la mine de fer qui va avec. La Bourse a salué ce rachat par une hausse de 2,37% en une seule journée. Il est question aussi de la construction en Inde d'une aciérie géante capable de produire 12 millions de tonnes d'acier par an, ce qui coûterait au groupe 6,7 milliards. Et il est sur les rangs pour prendre une participation majoritaire dans l'exportateur indien de minerai de fer Sesa Goa, pour un milliard d'euros.

Contrairement à ce qu'on nous a répété pendant des décennies pour justifier les fermetures d'usines, produire de l'acier, ça rapporte, et même beaucoup. Et cela a toujours rapporté. En témoigne l'éclatante santé financière des de Wendel. Leurs intérêts sont au chaud dans une société financière cotée en Bourse, Wendel Investissement. Le cours de l'action a progressé de 244% en cinq ans et, selon le journal Les Échos, le groupe dispose d'un «trésor de guerre» de 1,7 milliard d'euros. Trésor d'une guerre sociale que tous ces groupes mènent au monde du travail.